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LETTRE AUX AÎNÉS

Dernière mise à jour : 3 mars

Vous avez traversé des époques bien différentes, vous avez connu de grandes joies et de grandes peines.


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Vous avez surmonté de nombreux défis, vous vous êtes forgé une capacité unique pour faire face aux difficultés et trouver des solutions.


Alors, soyons francs, dans notre société actuelle, le grand âge est vu comme une décrépitude. Une condamnation à perdre ses facultés et à épouser l'immobilisme, dans une société qui n'ose que trop peu en parler. Moi, trentenaire, et je les entends, ces collègues, ces amis, ces publicités qui parlent de vous et ce discours largement diffusé qui arrange bien les vendeurs de monte-escaliers. Seulement, vous êtes une source d'inspiration et une chance pour la société.

Votre expérience de vie, votre sagesse et votre cœur, nourris du temps et des épreuves, sont des trésors inestimables. Parmi ces trésors, celui qui me semble le plus inspirant : c'est la résilience.

La résilience : un muscle entraîné.

Selon Boris Cyrulnik (neurologue, psychiatre et écrivain français), qui a largement démocratisé et décrypté la résilience, il s'agirait de notre "capacité à trouver la force de se reconstruire en surmontant nos traumatismes"


C'est un peu comme un muscle : plus on l'entraîne, plus il devient fort. Et vous, vous l'avez entraîné tout au long de votre vie. Vous avez appris à vous adapter à des changements drastiques, à surmonter les obstacles et à rebondir après les coups durs.


Pourquoi c'est si important pour notre jeunesse ?

Votre présence rassure, votre écoute apaise et vos conseils sont précieux. Voilà pourquoi j'ai décidé de travailler avec vous, plutôt que de continuer mon premier métier en vogue. Vous êtes souvent les premiers à tendre la main, à réconforter et à partager votre expérience.

Selon l'INSEE, en 2060 (à l'âge où je serai moi-même un "senior"), nous serons plus d'un tiers de la population. Autrement dit : notre société Française vieillit à vue d'œil.

Bonne nouvelle ! Encore faut-il que nous changions notre regard sur l'âge et que nous cessions d'associer "vieux" à "malade" ou à "rabougrit".

Je grossis le trait car, fort heureusement, nombreux sont ceux et celles qui ont surpassé cela. Nombreuses sont les initiatives pour nous rapprocher, pour renforcer le dialogue des générations et pour l'entraide.

Et si dès aujourd'hui nous établissions un dialogue sincère et transparent entre vous et nos générations d'apprentis ? Et si nous cultivions l'image de vieux sages plutôt que de vieux tout court ?


Je vous le dis, moi, trentenaire de 2024 : vous êtes des modèles. S'il vous plaît, ne soyez pas timides de raconter vos histoires (même en boucle). Nous en avons besoin.

 
 
 

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